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Information et Prévention Méningites

 

Méningites prévention symptômes

Méningites de l’enfant et l’adolescent : une urgence vitale 

La semaine dernière j’ai assisté à une masterclass organisée par GSK sur le thème des méningites. Des maladies qui touchent principalement les enfants jusqu’à l’adolescence. L’information et la prévention sont d’une importance vitale c’est pour cela que cet article de blog me tient à cœur. N’hésitez pas à en parler dans votre entourage et en parler avec votre médecin.

 

Qu’est-ce qu’est une méningite :

Intervention du Dr. Marc Sznajder, Pédiatre.

La méningite est une infection des méninges, fines membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Les causes de la méningite infectieuse sont nombreuses : virus, bactéries, champignons, mais les plus courantes sont celles d’origine virale ou bactérienne. À la différence des méningites d’origine virale, qui sont plus nombreuses et généralement bénignes, les méningites d’origine bactérienne constituent des infections très graves (avec un pronostic vital engagé dans 10% des cas et des séquelles neuro-sensorielles dans 20% des cas).

Il existe plusieurs types de méningites et c’est ça qui rend compliqué la compréhension de ces maladies pour les parents. Parmi les 11 vaccins aujourd’hui obligatoires pour le nourrisson, l’ensemble des méningites bactériennes les plus prédominantes chez l’enfant ne sont pas couvertes,

Les méningites sont des maladies tellement complexes qu’il peut y avoir des sous-groupes non couverts par les vaccins existants.

D’ici la fin de l’année 2020 une discussion va être ouverte pour réévaluer les vaccins des différents types de méningites à méningocoque et décider s’ils seront remboursés et obligatoires.

On remarque des pics de fréquence chez les enfants de moins d’1 an et les adolescents/jeunes adultes de 16 à 24 ans.

SYMPTÔMES DE LA MÉNINGITE

C’est là qu’est le principal problème : le diagnostic est très difficile à établir car les premiers symptômes sont non spécifiques (fièvre, irritabilité…), évoquant une grippe ou une gastroentérite voire une appendicite : 50 % des patients peuvent ainsi être renvoyés à tort à leur domicile.

Les premiers symptômes apparaissent au bout de 4 à 8h :

– Fièvre élevée (plus de 39 °C) température qui ne baisse pas malgré la prise de Doliprane

– Nausées

– Possibilité de vomissements en jet à répétition sans effort

– Perte d’appétit

– Abattu, fatigue, attitude en “chien de fusil”

– Irritabilité

– Maux de gorge, nez qui coule

Puis, rapidement, l’état de la personne se détériore, avec une progression des symptômes en quelques heures (12h à 15h après les premiers symptômes) : 

– Extrémités froides

– Purpura fulminans (éruption cutanée sous la forme de petits points, taches rouges ou mauves qui ne sont pas des boutons semblables à des piqûres d’épingle. Lorsqu’on appuie sur ces taches, elles ne blanchissent pas comme la peau devrait normalement le faire) Dans ce cas = URGENCE ABSOLUE = aller au plus vite à l’hôpital

Pour le purpura : ne pas hésiter à faire le test de verre d’eau sur les taches afin de voir si elles disparaissent au contact du fond du verre si ce n’est pas le cas alors c’est du purpura.

– Photophobie (sensibilité à la lumière)

– Syndrome méningé

– Raideurs de la nuque (symptôme moins fréquent chez les enfants de moins de 24 mois et tout particulièrement ceux de moins de six mois)

– Maux de tête intenses provoqués par une pression accrue dans la tête (prêter attention aux signes d’irritabilité chez les enfants trop jeunes pour se plaindre de maux de tête).

– Chez le nouveau-né et le nourrisson, d’autres signaux peuvent alerter, tels qu’une difficulté à s’éveiller, des cris ou gémissements sur un ton élevé, une tendance à arquer le dos et à tirer sur le cou, une agitation même quand on prend l’enfant dans ses bras, une expression vide ou un teint pâle, grisâtre tacheté (cyanose, marbrures).

– Bombement de la fontanelle (chez les nourrissons)

CE SONT TOUS LES SYMPTÔMES POSSIBLES, ILS NE SONT PAS FORCEMENT TOUS PRÉSENTS OU VISIBLES DANS LES CAS DE MÉNINGITES.

Même si on n’est pas sûr il ne faut pas hésiter à contacter son médecin et expliquer qu’on suspecte une méningite. En effet si les pédiatres connaissent parfaitement bien la maladie et ses symptômes, les médecins généralistes qui en voient peu au cours de leur carrière n’ont pas toujours le réflexe de penser à la méningite devant des signes non distinctifs.

Très important faire confiance à son instinct de parents.

La rapidité d’action est essentielle dans le cas d’une méningite.

 

> PLUS D’INFORMATIONS SUR LES MÉNINGITES ICI <

 

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L’ASSOCIATION PETIT ANGE : prévention, information, soutien, aide, conseil, dialoguer, témoigner … 

Nous avons eu l’intervention et le témoignage touchant de Patricia Merhant Présidente Association Petit Ange. 

L’association met en avant la voix des patients. Les membres sont tous volontaires.

Le but est d’aider les familles touchées par la méningite, le handicap ou la perte d’un enfant. Informer sur les différentes formes des méningites, sur la reconnaissance des symptômes, sur les actions, sur les séquelles et sur la vaccination. Dialoguer et échanger sur les réseaux sociaux, lors de réunions.

Je vous invite à découvrir le témoignage touchant de Patricia, Présidente de l’association qui perdu sa fille, victime d’une méningite. VOICI SON HISTOIRE

Le site internet de l’association avec des informations sur la prévention, les actions de l’association, les témoignages, les soutiens et les contacts.

 

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RÉPONSES À VOS QUESTIONS :

Le vaccin contre la méningite fait partie des vaccins obligatoires ou pas ?

La méningite de type C fait partie des 11 vaccins obligatoires établis aujourd’hui pour le nourrisson. 3 des 4 méningites bactériennes les plus prédominantes chez l’enfant sont couvertes par la vaccination obligatoire.

 

La méningite est-ce que c’est dangereux ? 

En France, l’incidence des méningites bactériennes aiguës est assez faible, mais leurs conséquences sont dramatiques : sans traitement, elles aboutissent au décès dans 50% des cas. La mortalité, parfois en moins de 24 heures, et les handicaps qu’elles engendrent, couplés à leur caractère foudroyant, nécessitent donc une vigilance particulière et constante.

Parmi les méningites bactériennes, les méningites à méningocoques sont particulièrement virulentes, avec un potentiel épidémique. Elles sont mortelles dans 10 % des cas, et ce malgré le traitement.

Elles sont aussi sources de lourdes séquelles chez plus de 20 % des survivants (1). Cette proportion est toutefois vraisemblablement sous-estimée pour les séquelles à long terme.

 

Mon pédiatre me recommande le vaccin à méningocoques B car plus fréquent est-ce vrai ? En France il y a environ 400-500 cas/an, dont 49% méningo B, 22% méningo C, la méningite W en augmentation.

 

Quels sont les symptômes ? Les signes de la maladie ?

La réponse à retrouver plus haut.

 

Que faut-il faire si notre enfant à des symptômes ? 

Contacter son médecin et expliquer qu’on suspecte une méningite. En effet si les pédiatres connaissent parfaitement bien la maladie et ses symptômes, les médecins généralistes qui en voient peu au cours de leur carrière n’ont pas toujours le réflexe de penser à la méningite devant des signes non distinctifs.

Si apparition de purpura = urgence absolue aller aux urgences

 

Il me semble qu’il y a plusieurs sortes de méningites ? 

Les moyens de prévention ?

La prévention c’est d’abord l’information afin de sensibiliser au maximum les parents pour une réaction rapide.

Dans tous les cas d’infections méningococciques, l’antibioprophylaxie (administration d’une thérapie antibiotique préventive pendant 2 jours) est préconisée pour l’entourage proche, ainsi que la distanciation vis-à-vis du malade et le port d’un masque au contact du malade pour empêcher la contagion entre les individus.

Pour certaines des bactéries impliquées, la vaccination est le seul moyen de prévention.

Ceci prend toute son importance quand on observe que 25% des décès et 25% des séquelles graves survenus chez des enfants avec une infection bactérienne sévère (principalement méningite) auraient pu être évités par la simple application du calendrier vaccinal (2)

 

Quels sont les séquelles dont peuvent souffrir les survivants ? 

1 survivant sur 5 souffrira de séquelles invalidantes identifiées au décours de l’hospitalisation : handicap physique ou neurologique majeur telles que l’amputation de membre, perte d’audition ou convulsions exigeant un traitement permanent. Ces handicaps au long cours, qui nécessitent l’implication de proches aidants, impacteront considérablement la vie familiale et la qualité de vie de ces derniers. Il existe aussi et surtout des séquelles qui apparaissent après la phase de la maladie et qui sont méconnues comme les difficultés d’apprentissage, des dépressions nerveuses …

 

Comment se transmet la méningite ? 

Les bactéries sont souvent transmises par la toux, les éternuements et les baisers, mais ne peuvent survivre en dehors du corps humain pendant longtemps. C’est lorsqu’elles arrivent à pénétrer le liquide céphalo-rachidien et qu’elles commencent à se multiplier qu’elles provoquent une inflammation et d’autres symptômes de la méningite.

 

Est-ce uniquement chez l’enfant ?

Il y a des pics de fréquence chez les enfants de moins d’1 an et jusqu’à 5 ans, les adolescents/jeunes adultes de 16 à 24 ans. Après 25 ans les cas sont assez rares mais on remarque qu’il peut y en avoir chez les personnes très âgées.

 

Les populations plus particulièrement touchées : 

Le risque de développer une infection à méningocoque (la plus dangereuse) est plus important aux âges extrêmes de la vie (enfants et personnes âgées) : les nourrissons ont 12 fois plus de chance qu’un adulte de la contracter (3). 1 malade sur 5 est âgé de 15 à 24 ans.

 

Est-ce génétique ?

Non, ce sont des maladies infectieuses.

 

Comment ça se soigne, quel est le traitement ? 

La gravité et le risque d’évolution rapide des infections à méningocoques imposent la mise en place d’un traitement antibiotique le plus rapidement possible. Le traitement s’effectue par voie intraveineuse et est poursuivi habituellement pendant 4-7 jours.

 

Quelle est la situation en France ? 

En 2018, la France était le 3ème pays en Europe en termes de mortalité

En conclusion on peut espérer qu’avec des campagnes d’information et de sensibilisation des vies pourront être sauvées et des vies brisées évitées. 

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N’hésitez pas à me poser vos questions en commentaire, à en parler autour de vous et à votre médecin.



5 Commentaires

  1. Noémie
    3 octobre 2020 / 13:31

    Merci pour cet article ! Ça permettra peut être de sauver des vies . C’est vrai que c’est une maladie peu connue et pourtant si grave …

    • Anne-Laure
      Auteur / autrice
      5 octobre 2020 / 11:56

      Oui c’est une maladie que l’on connait le plus souvent de nom sans vraiment savoir quels sont les symptômes. J’espère réussir à sensibiliser le maximum de personnes.

  2. Sam
    3 octobre 2020 / 17:28

    Mes parents ont perdu leur premier enfant, âgé de deux ans, des suites de cette maladie …
    Merci d’en parler j’espère que cela sensibilisera les parents et leur entourage.

    • Anne-Laure
      Auteur / autrice
      5 octobre 2020 / 11:54

      Je ne peux même pas imaginer quelle souffrance cela peut-être de perdre son enfant.
      J’espère vraiment réussir à sensibiliser le maximum de personnes sur les méningites.

  3. Lucie
    5 octobre 2020 / 11:58

    Merci beaucoup pour cet article tellement complet. Je ne connaissais rien par rapport à cette maladie et maintenant je l’impression d’être un peu plus au courant. Alors merci !

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